Le contexte actuel de crise et de revendications issu de l’action des « Gilets jaunes » oblige le mouvement syndical à prendre en compte la colère sociale et lui offrir un débouché fort et cohérent. C’est pourquoi, les sections syndicales 35 de la CGT – FO et FSU appellent à faire de la journée du 1er décembre, contre le chômage et la précarité, un moment de revendications concrètes et structurées à travers une action syndicale assumée.
Il y a urgence à répondre aux attentes sociales, entre autres :
- Augmentation notable du SMIC et plus généralement hausse des salaires, des pensions et des minima sociaux,
- Prise en charge des transports par les employeurs,
- TVA à 5,5% pour les produits de première nécessité, le gaz, l’électricité,
- Une fiscalité plus juste et progressive, avec le rétablissement de l’ISF
Il est important que le mouvement syndical affirme des revendications claires et cohérentes qui doivent répondre aux demandes des salariés et précaires mais aussi permettre de faire pièce, dans le mouvement actuel, à certaines dérives xénophobes, machistes ou homophobes, ou aux discours anti-fiscaux confondant impôts (contributions du citoyen au fonctionnement de la société), taxes et cotisations sociales (qui sont un salaire ’’différé’’)
Il faut aussi à court terme prendre en compte les enjeux environnementaux et mettre en place une politique sérieuse pour une économie durable et équitable. Il ne sert à rien d’en faire un mantra des programmes scolaires si aucune mesure réelle n’est prise – si ce n’est de ponctionner les classes populaires – pour transformer les modes de vie et l’économie par une forte intervention de l’Etat et des investissements massifs.