Le président Macron a annoncé dans ses vœux sa volonté de généraliser le Service National Universel (SNU) qui n’est actuellement pas obligatoire, mais qui pourrait rapidement le devenir pour tous les élèves de seconde. Il s’agirait d’un « séjour de cohésion » de 13 jours sur le temps scolaire encadré par des volontaires détachés de l’Education Nationale, des éducateurs et des corps en uniformes. Les préfets sont actuellement chargés de répertorier les locaux pouvant héberger les jeunes.
Le Finistère fait partie des 6 départements retenus à ce stade pour une expérimenter la généralisation dès janvier 2024, avant 20 autres départements en 2025 et l’ensemble des élèves de 15 à 17 ans en 2026. Interrogé, le Rectorat de Rennes renvoie pour le moment aux annonces du président de la République qui ont été reportées, E. Macron mesurant sans doute le caractère explosif d’une telle décision auprès de la jeunesse dans le contexte social actuel.
Pour le SNES-FSU, le caractère réactionnaire de la mesure ne fait pas de doute. Le modèle militaire mis en avant renvoie à des préceptes éducatifs d’un autre temps et les moyens financiers mobilisés (4200 € par élève) seraient mieux employés au service de l’ensemble des élèves dans le cadre scolaire.
Pour le SNES, le SNU est une dérive inacceptable.
Plus d’informations : https://www.snes.edu/article/snu-au...